La destruction du système énergétique de l’Ukraine est le principal objectif des attaques de missiles de la Russie

Le 10 octobre, les Russes ont lancé une attaque massive de missiles sur le territoire de l’Ukraine. Ce jour-là, la défense aérienne ukrainienne a intercepté et détruit 46 missiles de croisière et 17 drones. La plupart de ces drones étaient des Shahed-136 kamikazes iraniens, semblables à ceux qui ont attaqué les plateformes pétrolières saoudiennes quelques années auparavant.

Dans le même temps, des frappes sur des installations d’infrastructures critiques ont été enregistrées dans 15 régions. Une série d’explosions a retenti en plein centre de Kiev. Au moins 6 civils ont été tués et plus de 50 ont été blessés dans la capitale de l’Ukraine. On dénombre également des morts et des blessés dans les régions de Dnipro et de Kiev. De manière générale, on dénombre au moins 12 morts et 89 blessés en Ukraine.

Ce crime de guerre a été présenté comme une « riposte » pour avoir gâché le 70ᵉ anniversaire de Poutine le samedi 8 octobre. Ce dernier-là, le pont de Crimée avait explosé. Il a été présenté que le tsar Poutine a été informé de la destruction du pont et a décidé sur le champ d’intensifier les attaques russes par une frappe massive de missiles contre l’Ukraine le lundi 10 octobre.

Les services secrets ukrainiens ont une histoire plus plausible. L’attaque était préparée depuis au moins le début du mois d’octobre. Selon les services de renseignement, les forces d’occupation russes ont reçu des instructions du Kremlin pour organiser des frappes massives de missiles sur l’infrastructure civile de l’Ukraine dès les 2 et 3 octobre.

À Kiev, les attaques ont endommagé les bâtiments de l’université Taras Shevchenko, la maison des enseignants, le musée d’art de Khanenko, le centre d’affaires près de la gare principale, un terrain de jeux pour enfants et un pont piétonnier. Dans le même temps, selon les données analytiques, la cible des roquettes était la gare principale aux heures de pointe, le bureau principal du Service de sécurité de l’Ukraine (SBU) et le bâtiment principal de l’Université Taras Shevchenko, où étudiaient les étudiants.

Volodymyr Zelensky, le président de l’Ukraine, a réagi aux attaques massives de la Russie. Il a déclaré : « L’armée russe a surtout frappé à l’heure de pointe du matin – c’est une tactique caractéristique des terroristes, ils veulent instiller plus de peur et toucher plus de personnes. Ils ont affecté, ils ont affecté le monde entier… », a-t-il déclaré dans son message vidéo.

Parmi les autres cibles figuraient des installations d’infrastructures critiques. L’Ukraine n’ouvre pas la liste des cibles touchées, mais, d’après les informations provenant de sources ouvertes, on peut supposer que les installations énergétiques – centrales thermiques, centrales électriques et sous-stations – étaient les principales cibles. Selon les médias locaux, les Russes ont frappé une sous-station électrique à Lviv à deux reprises les 10 et 11 octobre, ce qui a provoqué une panne de courant pendant près d’une journée.

Lors du bombardement massif par les Russes le 10 octobre, quatre roquettes ont touché la centrale thermique de Burshtyn, dans la région d’Ivano-Frankivsk, et il n’y a pas eu de victimes, a rapporté Svitlana Onyshchuk, chef de l’administration d’État régionale, écrit Forbes.

Avant cela, le Bureau du Président de l’Ukraine a informé que des infrastructures critiques ont été endommagées suite aux frappes ennemies, en particulier la centrale thermique de Kiev.

En raison des dommages subis par les installations énergétiques, l’Ukraine a décidé de cesser d’exporter de l’électricité vers l’UE. C’est ce qu’indique la déclaration du ministre ukrainien de l’Énergie, Herman Halouchtchenko : « La Russie continue à exercer une terreur énergétique contre l’Ukraine, et augmente également la pression énergétique sur l’Union européenne. » 

« Le cynisme est que toute la chaîne d’approvisionnement a été touchée – de même les systèmes de distribution d’électricité et la production. L’objectif de l’ennemi est de compliquer la reconnexion de l’approvisionnement en électricité à partir d’autres sources », a noté le ministre.

Il a aussi souligné que l’électricité ukrainienne, qui était exportée après synchronisation vers l’UE, ainsi que par des lignes séparées vers la Moldavie et la Pologne, aidait l’Europe à remplacer le gaz russe et soutenait la stabilité du système énergétique européen. Cependant, les frappes de missiles ont provoqué l’interruption des approvisionnements, ce qui constitue un élément supplémentaire de l’agression hybride de la Russie contre les pays de l’UE.

Il convient de noter que l’Ukraine a rempli ses obligations vis-à-vis de ses partenaires européens en matière d’exportation d’électricité, même après la saisie de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia il y a plus de 7 mois.

En réponse aux attaques massives de missiles de la Fédération de Russie, les dirigeants de 11 pays européens ont fait une déclaration commune. « Nous rappelons que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles et relèvent de la compétence des tribunaux du monde entier. 

Au nom de nos pays, nous exigeons que la Russie cesse immédiatement ses attaques contre les biens civils », approuvée par les présidents de la Bulgarie, du Monténégro, de la République tchèque, de l’Estonie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Macédoine du Nord, de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovaquie et de la Hongrie mardi.

En conclusion, les frappes aériennes d’octobre font partie de l’opération subversive de la Russie visant à détruire l’Ukraine et à détacher son système énergétique de celui de l’UE.

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