L’UE a imposé de nouvelles sanctions contre l’Iran

Le 18 octobre, le Conseil de l’UE a ajouté 11 personnes et 4 organisations iraniennes à la liste des personnes faisant l’objet de mesures restrictives dans le cadre des sanctions existantes contre l’Iran en matière de droits de l’homme”, a déclaré le Conseil de l’UE dans un communiqué.

Photo : www.al-monitor.com

Sanctions pour usage de la force contre des manifestants pacifiques

Les restrictions ont été imposées à la police morale iranienne et à deux de ses figures clés, Mohammad Rostami et Hajahmad Mirzai.

En outre, l’UE a inscrit Issa Zarepour, ministre iranien des technologies de l’information et de la communication, sur la liste en raison de sa responsabilité dans la fermeture d’Internet. Les sanctions comprennent une interdiction de voyager et un gel des avoirs.

“L’UE et ses États membres condamnent l’usage généralisé et disproportionné de la force contre des manifestants pacifiques. C’est injustifiable et inacceptable. En Iran, comme partout ailleurs, les gens ont le droit de manifester pacifiquement et ce droit doit être garanti en toutes circonstances”, indique la déclaration du Conseil de l’UE.

L’UE attend de l’Iran qu’il mette immédiatement fin à la répression des manifestants non violents, qu’il libère tous les prisonniers et qu’il permette la libre circulation de l’information, y compris l’accès à Internet. L’UE attend également de l’Iran qu’il accorde à tous les détenus un procès équitable et qu’il divulgue le nombre exact de décès et d’arrestations. 

Le Conseil de l’UE a déclaré que le meurtre de Mahsa Amini devait faire l’objet d’une enquête approfondie et que toute personne reconnue coupable de ce meurtre devait être traduite en justice.

L’UE pourrait imposer de nouvelles sanctions à l’Iran pour la fourniture de drones à la Russie

Bien qu’il ne soit pas encore prévu que l’UE accepte de nouvelles sanctions, les rapports selon lesquels Téhéran a fourni à la Russie des drones de combat utilisés en Ukraine ont tendu les relations entre l’Iran et l’UE.

Selon des responsables ukrainiens, les drones russes ciblant les infrastructures ukrainiennes ont été utilisés plus fréquemment ces derniers temps. Depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou, l’Iran affirme n’avoir livré aucun drone à la Russie ; Moscou n’a pas répondu.

Les ministres de certains États membres ont été plus explicites en attribuant le déploiement des drones et en demandant instamment que des mesures supplémentaires soient prises contre l’Iran pour son implication “évidente” dans la guerre.

Il s’agit de Shaheed-136 produits en Iran, selon les drones que l’armée ukrainienne a assuré avoir capturés presque intacts.

La livraison de drones à la Russie est considérée comme une violation de l’accord nucléaire entre l’Occident et l’Iran.

Si l’implication de Téhéran dans l’agression de la Russie en Ukraine est établie, les sanctions supplémentaires de l’UE à son encontre ne se limitent pas à une liste noire de quelques personnes, selon le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn.

La France et l’Allemagne, deux signataires de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, ont toutes deux déclaré qu’elles pensaient que des sanctions supplémentaires sur la fourniture de drones étaient nécessaires.

Paris a déclaré cette semaine que les livraisons de drones devaient être considérées comme une violation d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui, dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien, a supprimé plusieurs restrictions économiques imposées par Téhéran.

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