Les pays de G7 (les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, le Canada) et l’Australie, à la suite de l’UE, ont introduit un prix plafond pour le pétrole livré par voie maritime en provenance de la Fédération de Russie, au niveau de 60 dollars le baril. C’est ce que rapporte le Trésor américain sur son site Internet.
Détails de l’accord sur le prix plafond sur le pétrole russe
Comme indiqué dans le message, l’objectif principal d’une telle mesure est de limiter les revenus du Kremlin pour financer la guerre en Ukraine. “Alors que l’économie russe est déjà en recul et que son budget s’épuise de plus en plus, le plafonnement des prix réduira la plus importante source de revenus de Poutine”, a déclaré Janet L. Yellen, secrétaire au Trésor.
Selon elle, l’accord contribuera également à stabiliser les prix mondiaux de l’énergie. “Le plafonnement des prix profitera particulièrement aux pays à revenu faible ou intermédiaire, qui ont déjà supporté le poids de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires exacerbée par la guerre de Poutine.
Que ces pays achètent de l’énergie à l’intérieur ou à l’extérieur du plafond, ce dernier leur permettra d’échanger des remises plus importantes sur le pétrole russe et de bénéficier d’une plus grande stabilité sur les marchés mondiaux de l’énergie”, a noté le secrétaire américain au Trésor.
On sait que le prix limite du pétrole en provenance de Russie sera révisé tous les deux mois afin qu’il soit inférieur de 5 % au prix du marché. Les négociations sur le prix limite à Bruxelles ont été controversées et ont duré plus d’une semaine.
La Pologne et les pays baltes n’ont pas accepté un prix trop élevé, car ils ont fait valoir qu’il ne disposerait pas d’effet.
Comme l’a rapporté sur Twitter le journaliste de Radio Svoboda Rikard Jozwiak, c’est le premier ministre estonien Kaia Kalas, qui a réussi à faire baisser le prix à 60 dollars après des négociations avec le premier ministre, qui a le plus contribué à l’accord – le ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
L’administration du président ukrainien a réagi à la décision des partenaires occidentaux
“Le G7 et l’Australie ont suivi l’UE en introduisant un plafonnement du prix du pétrole expédié par voie maritime depuis la Fédération de Russie à 60 dollars le baril. Tout ce que proposait le groupe McFaul-Yermak, même s’il serait nécessaire de l’abaisser à 30 dollars pour détruire plus rapidement l’économie. Nous atteignons toujours notre objectif et l’économie de la Russie sera toujours détruite, et la Russie elle-même paiera et sera responsable de tous les crimes. Il en sera de même avec le tribunal. Ils ont très peur de cela, car ils savent que l’Ukraine obtiendra ce qu’elle veut”, a écrit le chef du bureau du président Andriy Yermak dans Telegram.
Pour rappel, l’interdiction d’exporter du pétrole russe vers l’Europe par voie maritime entre en vigueur le 5 décembre. Et, à partir du 5 février 2023, l’approvisionnement de l’UE en produits pétroliers russes sera arrêté.
Par le passé, le président russe Vladimir Poutine et plusieurs autres responsables ont déclaré à plusieurs reprises que le pays ne fournira pas de pétrole à ceux qui adhèrent au plafonnement des prix. Le vice-premier Alexandre Novak a annoncé que la Fédération de Russie réorienterait ses approvisionnements vers des “partenaires orientés vers le marché” ou réduirait sa production.
Bloomberg, citant ses propres sources, écrit que le Kremlin rédige déjà un décret présidentiel qui interdira aux entreprises russes et à tous les négociants qui font le commerce du pétrole russe de le vendre aux pays ou aux acteurs du marché qui adhèrent au mécanisme de plafonnement des prix.