Les dirigeants de l’Union européenne ont l’intention de créer un nouveau poste de représentant pour le respect des sanctions. Sa tâche principale sera d’empêcher le contournement des mesures restrictives de l’UE par la Russie.
Le représentant devrait exiger une application plus stricte des sanctions dans les pays, notamment en Turquie. Selon le Financial Times, David O’Sullivan, l’ancien ambassadeur de l’UE aux États-Unis, pourrait occuper ce poste. Cela pourrait se réaliser en janvier.
Le nouveau représentant devra diriger les efforts de la Commission européenne pour garantir le respect total des sanctions économiques de l’UE dans le monde entier. Selon un haut fonctionnaire européen anonyme du FT, la Commission déciderait de cette nomination dès le 13 décembre.
La Turquie dans le collimateur de l’Union européenne
Le point de mire de l’Union européenne est la Turquie, qui a refusé de répéter les sanctions européennes appliquées contre Moscou.
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité, Josep Borrell, a déclaré que les politiques d’Ankara sont “de plus en plus préoccupantes.”
Après l’invasion russe en Ukraine, la Turquie a fortement augmenté ses exportations vers la Fédération de Russie et ses achats de pétrole russe. Grâce à l’union douanière conclue entre Ankara et l’UE, le pays a eu accès à la libre circulation des marchandises, notamment les biens à double usage qui peuvent être utilisés à des fins civiles et militaires.
Focus sur le commerce de la Turquie et de la Serbie avec la Russie
Les États-Unis et l’UE ont insisté pour que la Turquie cesse d’approvisionner la Russie en produits interdits. La Turquie, quant à elle, cherche à contourner le contrôle strict des exportations de produits industriels et de défense.
Outre Ankara, l’attention se porte sur la Serbie et les Émirats arabes unis. Les dirigeants occidentaux insistent sur le fait que chaque État doit se conformer aux sanctions. Ceux qui ne s’y conforment pas seront pénalisés.